Vingt-Quatre Heures de la vie d'une femme, Stefan Zweig

Publié le 1 Juillet 2015

Vingt-Quatre Heures de la vie d'une femme, Stefan Zweig

Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée…

Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle.

Ce récit d’une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l’auteur d’Armok et le joueur d’échecs, est une de ses plus incontestables réussites.

J’ai dégusté ce livre avec bonheur et ravissement. Je dirai seulement quelques mots sur ce livre qui pour moi est un bijou.

Stefan Zweig nous conte vingt-quatre heures de la vie d’une femme que la vie a anesthésiée. Une femme qui vit selon les convenances de son monde et prisonnière de la monotonie. Une femme comme il y en a tant et qui a première vue est totalement banale. Ce qui est moins banal ce sont ces vingt-quatre heures pendant lesquelles elle va vivre le cœur battant, le cœur au bord des lèvres, cette passion pour un jeune homme.

La nouvelle commence par une discussion autour d’un scandale, la fuite d’une femme respectable avec un jeune homme. Le narrateur tente de comprendre les raisons de la fuite et de défendre cette femme que tous à la table du diner accusent. Tous ? Non. Une vieille anglaise prend part à la discussion et abonde dans le sens du narrateur. Par la suite, elle l’invite à la retrouver car elle tient à lui faire un récit ou plutôt une confession.

Là commence la véritable nouvelle car le début est une mise en contexte. Cette vieille anglaise distinguée devient alors le narrateur et nous avoue un secret bien gardé. Elle peut comprendre cette femme car elle sait ce qu’une passion peut faire faire.

Cette Dame a connu plusieurs années auparavant un élan du cœur, que dis-je, une passion pour un jeune homme rencontré une nuit dans un parc. Elle avait tout d’avoir rencontré ses mains au casino. Elle avait été fascinée par celles-ci. Lorsque le jeune homme tente de commettre l’irréparable, elle l’arrêt et commencent les vingt-quatre dont il est question.

Le récit est très bien mené entre confidences, aveux et silences. Elle nous conte ses heures, elle nous les confesse et elle n’attend aucun jugement juste une oreille attentive.

Je considère Zweig comme un magicien. Sa plume m’envoûte à chaque fois que je le lis. J’en retombe amoureuse à chaque fois. J’admire aussi la finesse de son analyse des sentiments et émotions. Il sait décrire à merveille la psychologie et l’âme humaine.

Rédigé par Laurinouchka

Publié dans #J'ai aimé, #Roman

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