Quand Dieu était un lapin, Sarah Winman

Publié le 18 Mai 2015

Angleterre, 1968. L'année où Paris est descendue dans la rue, où Martin Luther King a perdu la vie à cause d'un rêve, et où Eleanor Moud Portman, surnommée Elly, est née. Le monde de la jeune Elly est façonné par ceux qui l'habitent : ses parents, aimants mais distraits ; son frère et fidèle allié, Joe ; sa meilleure amie Jenny, au langage fleuri et à la persistante odeur de friture ; mais aussi un dandy vieillissant amateur de claquettes, ou un sosie de Shirley Bassey ; et enfin, bien sûr, un lapin modestement baptisé Dieu. Aux confluents de Little Miss Sunshine et des Cendres dAngela, Sarah Winman signe un premier roman universel qui a déjà ravi plus d'un million de lecteurs de par le monde. L'amitié, l'amour fraternel, mais surtout la puissance magique des souvenirs d'enfance sont ici traités avec délicatesse, grâce et humour.

 

J’avoue que mon avis est assez mitigé sur ce roman. J’ai lu quelques critiques de lecteurs qui sont bonnes voire très bonnes voire plus. Je crains que mon avis ne soit pas représentatif mais bon j’ai au moins le mérite d’avoir lu ce roman et de m’être fait un avis, non ?

 

Tout d’abord, je dois dire qu’au fil des pages je me suis détachée des personnages. Au début, je m’étais attachée à eux. Elly est une héroïne attachante et par certains côtés je ne suis identifiée à elle. J’avais un peu le même  caractère et ce même sentiment d’être à part. Son amie Jenny Penny m’a beaucoup fait sourire et rire (le passage sur de la pièce de théâtre est délicieux !). On ressent aussi la solitude de Jenny Penny et sa détresse. J’ai un peu moins accroché avec les parents et le frère d’Elly…. Et c’est là que commencent les problèmes.

 

J’ai trouvé les personnages trop stéréotypés. Nancy (la tante lesbienne) au début sympathique devient irritante Le frère d’Elly, Joe, a le cœur brisé et sombre dans une dépression sans fin (enfin si sa dépression a une fin mais… je vous en parlerai plus tard !). Et puis les parents…. Ils sont à côté de la plaque. Tout le temps ou presque.

Elly, elle-même, devient agaçante ! Elle contemple sa vie. Elle la voit passer et a aucun moment elle ne semble actrice de quoique ce soit. Elle semble constamment perdue et se raccroche sans cesse à des petits moments de bonheur fugaces. Ce qui au début est attachant devient vite saoulant (oui carrément!).  J’ai eu envie de l’attraper et de la secouer violement pour qu’elle se secoue un peu les puces.

 

Le seul personnage qui conserve un minimum mon estime est Jenny Penny Mais, oui il y a un mais, on a l’impression que le personnage a toujours  ans à la fin du bouquin Quand on analyse son parcours on se dit que c’est un peu normal Cependant, (oui encore un mais !) pour moi, tous les personnages n’évoluent pas vraiment d’un point de vue de la psychologie

 

Parlons ensuite de l’intrigue, ah bah non en fait, il n’y en a pas ! Le roman est une succession de morceaux de vie. On saut de la fête du voisinage, à la rentrée scolaire, puis à Noël etc. Ce format n’est pas déplaisant. Ça m’a donné l’impression de tourner les pages d’un album de photographies où on se focalise sur les moments importants de la vie. Seulement voilà, une partie des situations (en fait beaucoup pour moi) sont très stéréotypées. J’ai eu l’impression de parcourir un grand collage de photographies déjà vues des dizaines de fois.

 

ATTENTION SPOILER

 

La tante, Nancy, actrice, ayant une belle carrière, lesbienne, amoureuse de la mère d’Elly. Le père d’Elly le sait mais il ne dit rien. Il trouve cela normal.

 

Joe, le frère, homosexuel. So cœur brisé par son premier amour. Il ne s’en remettra pas facilement le petit…

 

Jenny Penny, enfant délaissée et abusée, tue son époux violent et termine en prison.

 

Le père d’Elly, Charlie, et tous les autres…. C’est bien trop stéréotypé !! Je sais, je me répète. Ça manque un tantinet de surprise et le « happy end » est tellement é-vi-dent !

 

11 septembre 2001. Les attaques terroristes. A ce moment-là, je tremble. Le frère d’Elly va-t-il survivre ? Etait-il dans l’une des deux tours ? Et Charlie ? Je tremble pendant plusieurs pages et …. La déception ! L’auteur prend le chemin de la facilité. Tout se termine bien. L’amnésie vient balayer la dépression de Joe et il va enfin être heureux avec son premier amour.

 

Je n’en veux pas à l’auteur de sauver ses personnages mais mon Dieu que c’est convenu !

 

Tient en parlant de Dieu, le lapin offert à Elly par son frère Joe pour Noël, le lapin du titre. Ne vous attendez pas à le voir jouer un grand rôle. C’est peut-être l’aspect du bouquin qui m’a  le plus déçue. Avec un titre pareil, je m’attendais à mieux. Oui, je sais, c’est un lapin mais les enfants sont capables de lier des liens forts avec leur animal. A mon avis, cet aspect de l’intrigue n’a pas été assez exploité par l’auteur.

 

Je finirai ce post par un mot que le style de l’auteur que j’ai trouvé agréable. Son style est léger, facile à  lire, et je me suis laissée porter par celui-ci.

 

En conclusion, je dirai que ce roman n’est pas un coup de cœur. Je ne dirai même pas que j’ai aimé. J’ai passé un bon moment mais sans plus. En gros, BOF BOF ! Toutefois, je vous conseille de vous faire un avis par vous-même car ce livre a eu beaucoup de bonnes critiques. 

Quand Dieu était un lapin, Sarah Winman

Rédigé par Laurinouchka

Publié dans #Roman, #Sans plus

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