Une petite princesse, Frances Hodgson Burnett

Sarah Crew, fille d'un riche Anglais installé aux Indes, vient parfaire son éducation dans un pensionnat de Londres tenu par Miss Minchin. Le jour de ses onze ans, le destin de Sarah bascule : son père vient de mourir sans lui laisser le moindre sou. De princesse, Sarah devient une servante misérable.

Petit retour en enfance avec ce court roman. Je dois bien avouer que j’ai été heureuse de retrouver la petite héroïne qui m’a tant fait trembler lorsque j’étais enfant.

Sarah est une petite fille attachante et touchante. Elle a de nombreuses qualités de cœur et défend les plus jeunes pensionnaires (Lottie) et les élèves peu douées pour les études (Ermengarde). Elle est aussi dotée d’un esprit aiguisé pour une enfant de son âge comme le montre sa première rencontre avec Miss Minchin, la directrice du pensionnat pour jeunes filles. Par la suite, l’inimitié entre elles ne cessera de croître.

Sarah est un personnage idéal dans le sens où elle dispose des nombreuses qualités et valeurs morales. Elle représente la jeune fille idéale de l’époque victorienne. Toutefois, et heureusement, Sarah a aussi son propre caractère. Ainsi, elle affronte Miss Minchin et lorsque les événements tourneront à son avantage, elle ne pardonnera pas à Miss Minchin ce qu’elle lui a fait subir après la mort de père.

Miss Minchin occupe dans ce roman la figure de la marâtre. Elle est méchante, aigrie, avide etc. Dès le début du roman on devine que Sarah et elle vont être en franche opposition. Il faut dire que c’est un personnage dénué de sentiments positifs. Seul le pensionnat compte et il est clair qu’elle accepte Sarah uniquement parce que son père est riche. Son seul but est de faire venir dans son établissement les jeunes filles appartenant uniquement aux sphères sociales les plus élevées.

Lorsque Sarah se retrouvera orpheline sans le sou, elle n’hésitera pas à faire travailler celle-ci comme bonne au sein de son établissement. Elle maltraitera l’héroïne au point que celle-ci décidera de partir alors qu’elle n’a nulle part où aller.

La fin est savoureuse dans le livre. J’ai senti comme une belle leçon de vie pour les enfants du genre « reste fidèle à tes valeurs et la bonne fortune sera en ta faveur » (oui je sais c’est un peu mièvre !). Et surtout ce qui m’a plu dans cette fin c’est l’attitude de Sarah envers Miss Minchin (mouahahaha ! la méchante a perduuuu !!)

Pour celles et ceux qui connaissent la série d’animation « Princesse Sarah », l’héroïne du roman diffère sur certains points de l’héroïne de la série d’animation. Sarah, dans la série, est plus douce, docile, patiente etc. Elle a moins de personnalité (ce n’est que mon opinion) que dans le roman.

Par ailleurs, dans la série, il y a plus de personnages que dans le roman. Ceci permet d’ajouter des intrigues. Dans le roman Jessie, Gertrude, Peter etc. n’apparaissent pas. .

En parlant d’intrigues, la série animée en ajoute un certain nombre comme par exemple le soir d’Halloween. Toutefois, la trame du roman est respectée ainsi on retrouve l’épisode de l’achat de la poupée Emilie ou l'épisode où Sarah calme Lottie et devient sa maman.

Il y a eu d’autres adaptation du roman, je ne ferai pas la liste ici. Néanmoins je citerai le film « Une petite princesse » avec Shirley Temple. J’ai vu le film il y a plusieurs semaines et je dois dire que je suis très déçue ! Le film reprend l’histoire de base mais en y ajoutant des ingrédients très hollywoodien et surtout en changeant la fin. Bon Shirley Temple est assez convaincante en petite princesse mais en petite bonne sous-alimentée beaucoup moins (elle a toujours un teint frais, des joues roses…). Un film que je ne vous conseille pas mais si vous le visionnez ne cherchez pas à voir l’adaptation du roman de Frances Hodgson Burnett.